Ces bonnes résolutions passées à la trappe

L’intégrité des mesures de régulation des compagnies d’assurance est menacée, de même que celle des banques. Solvabilité II et Bâle III sont dans leurs collimateurs respectifs, et leur lobbying s’active. Le modèle économique des premières est mis en péril par les taux bas, mais son remplacement ne va pas de soi, tandis que les secondes voient arriver une augmentation de leurs fonds propres allant peser sur leur rentabilité. Qui des régulateurs ou des groupes de pression va bien pouvoir l’emporter, demandent les naïfs ?

L’assurance en alerte

Rien ne va plus dans l’assurance-vie, à qui le poncif de « placement favori des français » est attribué. Les compagnies d’assurance sont prises en étau entre les bas taux obligataires, avec lesquels elles se financent à long terme, et leurs produits à capital garanti. Il en résulte un effet de ciseaux qui pèse sur la rentabilité et cela impose d’augmenter les fonds propres. Par parenthèse, les fonds de pension par capitalisation hier présentés comme une panacée sont logés à la même enseigne.

Bienvenue à Christine Lagarde

Le procès de la politique d’achats obligataires de Mario Draghi se poursuit et s’intensifie dans le but manifeste de faire fléchir la nouvelle présidente de la BCE. Le PDG d’Allianz, le leader européen de l’assurance, a été entendu hier, c’est aujourd’hui au tour de Frédéric Oudéa, le PDG de la Société Générale, qui est intervenu au nom de la Fédération française des banques dont il vient de prendre la présidence.